1990, Elizabeth Newton. Source : Decision Lab
Je suppose que ce que je connais est facile et que la majorité des personnes qui m'entourent le savent aussi.
En 1990, Elizabeth Newton a mené une expérience pour comprendre comment les informations dont on a connaissance influencent notre jugement sur la capacité des autres à avoir les mêmes connaissances.
Elle a séparé les participants en 2 groupes :
Les tapeurs devaient tapoter des mélodies de chansons connues avec leurs doigts sur la table devant les auditeurs. Les auditeurs, eux, devaient reconnaître les chansons.
On a ensuite demandé aux tapeurs de prédire le % moyen de chansons que les auditeurs reconnaitraient : ils ont estimé que 50% des chansons tapotées seraient trouvées par les auditeurs.
En réalité, sur 120 mélodies tapotées, les auditeurs n'ont trouvé la bonne réponse que dans 2,5 % des cas. Les tapeurs ont donc largement surestimé la capacité des auditeurs à deviner.
Une fois qu'on leur a donné une chanson à tapoter, les tapeurs ne pouvaient s'empêcher d'entendre la mélodie sur laquelle leur tape était basée, ils ont donc supposé que les auditeurs entendaient également la mélodie. En réalité, tout ce que les auditeurs ont entendu était une série de tapes aléatoires 😅.
C’est la malédiction du savoir (ou malédiction de la connaissance) : on suppose inconsciemment que les personnes avec qui on interagit ont le même niveau de connaissance que nous.