1993, Kahneman. Source : Psychology Today
Si je devais noter 2 expériences, je préférerais l'expérience moyenne avec une super fin plutôt qu'une expérience un peu meilleure sans highlight spécifique.
En 1993, le chercheur Kahneman a voulu comprendre si le rythme d'une expérience impactait l'appréciation de l'utilisateur. Pour cela, il a fait vivre deux versions différentes d'une même expérience désagréable à un même groupe de participants.
Lors de la première expérience, les participants ont plongé une main dans de l'eau à 14 °C pendant 60 secondes.
Dans la deuxième expérience, les mêmes participants ont plongé l'autre main dans de l'eau à 14 °C pendant 60 secondes, mais ont ensuite gardé leur main immergée pendant 30 secondes supplémentaires, au cours desquelles la température a été portée à 15 °C.
À la suite de ces 2 expériences, on leur a demandé quelle expérience ils souhaitaient répéter.
Curieusement, les sujets étaient plus disposés à répéter la deuxième expérience, malgré une exposition prolongée à des températures inconfortables.
Parce que :
1. Ils ont terminé sur une note plus agréable.
2. L’expérience n’était pas linéaire, il y a eu un pic positif : le changement de température.
Lorsque l’on se remémore une expérience, on repense majoritairement aux pics positifs et non pas à celle-ci dans son ensemble.
Une expérience moins agréable avec des pics positifs sera donc un meilleur souvenir qu’une expérience plus agréable, mais linéaire.